Blog

 

Le microclimat forestier, c’est une couche d’air tempérée sous la peau intacte d’un système fermé. Les feuilles se disposent naturellement, ingénieusement, de façon à, à la fois brasser un maximum d’air, et à la fois enfermer la forêt, l’arbre, dans un espace le plus tempéré possible, à l’abri des excès et des écarts de température, d’humidité, de vent….La forêt, telle un oiseau arctique, un fennec des sables, ou un Mike Horn, utilise un duvet multicouche étanche et respirant, pour laisser à l’extérieur les aléas violents que la vie intérieure ne saurait surmonter.

Nous devrions préserver les lisières, minimiser les ouvertures au strict minimum et prélever au rythme de la forêt, c’est à dire par petites trouées au milieu d’un système dynamique ou mieux laisser enfin quelques forêts totalement libres de se reconstruire.

 

 

 

Une lisière ferme les bordures de la forêt, au lieu de laisser entrer un air excessivement chaud ou froid qui a traversé les steppes et déserts agricoles. Les lignes forestières (allées de travail forestier) sont des autoroutes pour les courants d’air, impropres à la tempérance forestière. Une dizaine de degré sur des dizaines de mètres sont ainsi introduits là où la forêt aurait du garder un cœur abrité dans la tendresse sylvicole. Quelques degré de trop sont suffisants pour affaiblir ou tuer les arbres confrontés aux excès du déchainement climatique. Elles devraient être moins nombreuses, moins larges, moins minéralisées, moins droites et dont on préserve les lisières. Les prélèvements devraient se faire selon la sylviculture mélangée à couvert continu.

 

 

La végétation sait se faire une fourrure intelligente. Vous pouvez commencer à faire votre premier m2 libre ! Il y a de nombreuses possibilités : laisser les branches basses jusqu’à l’allée ou la route que vous souhaitez dégager, sans tout couper à ras du tronc. Laisser le lierre et les plantes accompagnatrices. Et bien d’autres idées….

 

 

Une chercheuse du CNRS, Eva Gril, a même fait une BD du fruit de ses recherches sur ce thème et un webinaire avec l’association « Etats sauvages » que voici :

 

 

Les projets actuels concernent surtout les arbres : il s’agit de les soutenir, ainsi que leurs rôles dans le cycle de l’eau, dans la biodiversité et leur pouvoir de tempérer le climat. En attendant que chacun de ces points fasse l’objet d’un article, les voici tous ensembles !

 

 

Les arbres en forêt avec:

• Le suivi du MOOC sur la sylviculture mélangée à couvert continu (SMCC).

 

 

 

• Découpe de piquets pour préserver des arbres à venir dans une haie agricole existante de 2 km

 

 

• Restauration du verger d’un ancien parc de 1909 avec les Croqueurs de Pomme

 

 

• Réflexion avec quelques habitants souhaitant la révision de l’aménagement forestier de leur commune (création de zones de sénescence, réintroduction de futaie irrégulière ou mieux SMCC…)

 

 

Les arbres en ville avec :

 

 

• le LoraX (quotat de surface foliaire à maintenir et à créer)

 

• Apprendre sur la cohabitation racine/réseaux, et promouvoir les solutions dont les galeries multi-réseaux.

 

• La diffusion d’un dépliant et d’un livret sur une méthode éprouvée de sauvetage des arbres (travail de plusieurs associations dont Protection Arbre et Faune)

 

 

• Un projet porté par PAF à forte valeur écologique dans des cimetières.

 

• La création d’une affiche pour une affaire de perruches à fientes et de taille destructrice.

 

• Une fête d’adieu aux platanes et liquidambar d’un quartier, principal îlot de fraicheur de cette commune, afin de rebondir sur des actions efficaces à l’avenir.

 

Atelier de danse parents/enfants en octobre en partenariat avec l’association Bolodiou