Consultations

Nous proposons notre aide dans les domaines qui sont les nôtres depuis plus de trente ans. Nous sommes disponibles en visioconférence, téléphone ou en rendez-vous physique. Les thèmes que nous avons longuement approfondis et exercés selon chacun d’entre nous sont : les arbres dans les contextes actuels, l’écologie et les changements que nous avons du mal à engager, la grimpe d’arbre, les missions tropicales en foret, la gestion d’entreprise ou l’éducation non-violente. Les tarifs sont d’environ 60 à 400 euros l’heure selon les domaines. Nous nous engageons aussi bénévolement dans des actions concrètes qui nous touchent directement. Merci de nous consulter.

Conférences

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Conférences

  • L’arbre et l’humus (conférence adaptable aux contextes urbains, campagnard ou forestier, à des publics d’âges et d’horizons différents) Lora MARTIN
  • Aide au changements, écologie individuelle ou extérieure, personnelle ou professionnelle, comment s’engager ? Lora MARTIN
  • Histoire de la grimpe d’arbre. Lionel PICART
  • Gestion d’entreprise. Lionel PICART

Tarifs de 400 à 2000 euros, nous consulter

Durées de 15 à 90 minutes

Galeries Multiréseaux – Réseaux, loins des yeux, loin du coeur !

Le tout électrique va engendrer des renforcements des réseaux électriques et des ouvertures de tranchées partout. C’est l’occasion d’anticiper la cohabitation des réseaux entre eux, et avec les arbres.

Les arbres ont besoin d’espace autour d’eux, au-dessus du sol, mais aussi en dessous !

Mais les villes ne sont jamais gérées par en dessous. Sauf cas exceptionnels. Les sous-sols sont un chaos de chantiers et de réseaux, perturbant nos flux habituels dès que des travaux barrent le passage, où lorsqu’un réseau est endommagé. Et les arbres n’ont qu’à se pousser.

Lors d’une conférence que je donnais en Août 2022 sur la protection des arbres en ville , j’ai rencontré Monsieur Michel Gérard, ancien président du groupe de recherche appliquée sur les galeries multiréseaux, Projet national IREX « Clé de Sol » et co-auteur du Guide pratique des galeries multiréseaux, sorti en septembre 2005 sur les presses de TechniCité, réactualisé en mars 2008. Michel Gérard est ingénieur des ponts et chaussées, ingénieur de polytechnique, urbaniste et a été directeur de l’IAURIF, travaillant ainsi à toutes les echelles sur tous les territoires.

Ce guide de 700 pages est très complet et parfaitement indexé, compilant toute la méthode pour surmonter l’ensemble des difficultés de financement, responsabilité, sécurité, suivi etc. 

Ce mode d’emploi est extrêmement actuel (ou plutôt, enfin ! il n’est plus trop précurseur) pour résoudre les conflits réseaux-racines, en faveur des arbres et autres végétaux. Il m’a même paru tout simplement génial, quand on pense au contexte chaotique qu’est la réalité encore programmée aujourd’hui. Ces galeries libèrent en moyenne 40% de place en plus pour les arbres. Et les réseaux sont protégés des racines. On imagine alors les noues, caniveaux d’arbres, arbres de pluies ou autres aménagements favorables aux arbres se conjuguer avec les réseaux.

Ce qui manque au déploiement de ces systèmes bénéfiques pour tous, c’est le manque d’anticipation. L’absence totale d’anticipation.

En octobre 2023, j’ai pu assister à une conférence de Michel Gérard, et j’ai pu bien mieux comprendre les différents aspects et poser les questions qui restaient en suspens. Il présente très clairement et agréablement ce guide aux nombreux aspects pourtant très techniques, dans toute la complexité des contextes. 

D’abord, il faut savoir que c’est un investissement rentable pour tous, après un certain nombre d’années. Un nombre qui paraît long à nos échelles habituelles de consommateurs, mais deux fois plus court que les durées auxquelles sont habitués ces corps de métiers.

Ensuite la méthode “Clé de sol” répartit les bénéfices équitablement entre tous les usagers, et répercute les coûts dans les mêmes proportions. Ainsi, tout le monde est d’accord sur la méthode de partage.

Il existe un long recul sur ce genre de pratique, utilisées à Paris depuis Hausmann, par exemple avec les Galeries Charnat creusées en 1889, en photo ici.

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ou à Pragues depuis les années 70, mais aussi à Besançon depuis les années 60, Tours, Monaco, La Défense, et de nombreuses villes étrangères, au Canada ou en Chine.

Voici deux extraits du guide CEPRI sur les risques des réseaux en cas d’innondations :

page 48/88 GMR = Galeries Multiréseaux :

“La République tchèque, dont plusieurs villes sont équipées en GMR (Prague, 90 km ; Brno, 17 km…), est un exemple très intéressant. Pour faciliter et clarifier le développement de telles installations, le pays a mis en place en 1994 une norme (CSN737505) qui encadre la conception et la mise en service de ces galeries sur le territoire. La norme définit entre autres les types de réseaux pouvant être installés dans les GMR.

L’installation de GMR dans Prague a commencé dans les années 70 avec la construction de quartiers d’habitat collectif. Les galeries sont reliées aux sous-sols des bâtiments par des “corridors techniques”. Plus récemment, des GMR ont été percées au tunnelier dans le centre historique de Prague, zone très touristique et classée, pour laquelle le maire voulait s’affranchir des incessants travaux de surface. Sur les 90 km de GMR, 63 km sont gérés par une même entreprise spécialisée. C’est la ville de Prague qui a financé la construction des GMR et qui finance leur entretien, mais elle envisage aujourd’hui de faire participer les opérateurs de réseaux. Lors de l’inondation majeure de Prague en 2002, les galeries ont été très peu endommagées, contrairement aux infrastructures de surface. Les réseaux, bien accrochés, n’ont pas été altérés par la poussée d’Archimède, qui peut être néfaste en pleine terre.”

”L’idée de la galerie multiréseaux (GMR) est de construire une galerie souterraine visitable accueillant les réseaux urbains, aussi divers soient-ils : AEP, assainissement et eaux pluviales (à condition que le relief y soit favorable), gaz de ville, électricité, télécom, TV, collecte pneumatique des déchets, réseau pneumatique de La Poste, chauffage urbain…. Cela constitue une alternative à la mise en pleine terre, séparément, de chacun de ces réseaux.

Les galeries multiréseaux sont souvent des tunnels enterrés à plus ou moins grande profondeur (3 m à 30 m). Mais il peut également s’agir d’un “caniveau technique”, dont l’accès se ferait directement depuis la surface, par un système de dalles amovibles servant de support pour un trottoir. Le caractère visitable des galeries a de nombreuses conséquences positives sur les réseaux eux-mêmes :

• optimisation de la longueur des réseaux, car le tracé des réseaux peut s’affranchir de la trame viaire ;

• possibilité de surveiller en permanence les réseaux (niveau d’eau dans la galerie, par exemple ;

• intervention facilitée et rapide en cas de défaillance sur un réseau, notamment suite à une inondation ce qui rallonge la durée de vie des installations.

La réduction des fuites et des délais d’intervention représente un gain économique pour les opérateurs.

Par ailleurs, pour la voirie urbaine, les GMR permettent, une fois achevées, de ne plus avoir de travaux en surface liés à l’entretien, la réparation ou l’installation de nouveaux réseaux, ce qui permet de rallonger la durée de vie des revêtements de voirie. De plus, les GMR peuvent accueillir à tout moment un nouveau réseau et permettent de s’affranchir des problématiques de largeur de voie. Enfin, la mise en galerie des réseaux permet de libérer le sous-sol et d’éviter ainsi les accidents de rupture de réseau en cas d’affouillement, mais aussi de laisser plus de place pour des plantations par exemple.

Le caractère visitable des galeries a de nombreux avantages, mais il pose également des problèmes de sécurité, notamment vis-à-vis de la malveillance. De plus, le caractère peu répandu de cette technique fait que les entreprises concernées manquent d’expérience sur le sujet. Ainsi, pour le moment en France, les GMR sont l’objet d’un flou réglementaire et judiciaire. Sur le plan économique et financier, l’investissement de départ est plus important pour une GMR et il faut réfléchir à la répartition des participations entre maître d’ouvrage et gestionnaires de réseaux.

Vis-à-vis du risque d’inondation, les GMR permettent notamment de mutualiser les protections face aux inondations (protection de la galerie bénéfique à de multiples réseaux). En cas d’inondation des galeries, comme les réseaux sont ancrés régulièrement, ils ne subissent pas de déformation, comme cela peut se faire en pleine terre où ils ont plus de possibilités de mouvement. Ainsi, pendant l’inondation éventuelle de la galerie, les réseaux sont moins dégradés qu’en pleine terre et, après la décrue, l’accès aux réseaux pour d’éventuelles réparations est facilité. Cela permet de limiter les dommages et d’accélérer le retour à la normale.”

En 2023, j’ai appris le travail de Plantes et Cité sur les cohabitations des réseaux et des racines, et je les ai mis en relation.Le premier adjoint de ma commune est intéressé aussi (il est déjà sensibilisé au sous sol avec des projets de géothermie, d’inondation, et tout ce qu’une ville pleine de carrières et de réseaux doit gérer). Il faudrait un référent dans chaque commune, proposant une étude pour adopter les galeries multiréseaux à chaque fois que c’est opportun. Il serrait chargé d’une veille pour intervenir dès la première phase, car après c’est trop tard.

Conclusion : les villes ont besoin d’arbres en dehors des villes mais aussi dans les villes. Les arbres ont besoin de racines. Les racines ont besoin de place. Il faut faire connaitre les Galeries Multiréseaux (Monsieur Michel Gérard insiste sur l’importance de nommer précisément ce dont il parle car ses efforts et études s’appliquent à ce qu’il nomme précisément ainsi, d’autres systèmes existent et existeront, mais sachons de quoi nous parlons, là où les études montrent que c’est rentables et plus sûr, ne doit pas être démonté par des suppositions sur des systèmes dont on ne sait pas les tenants et les aboutissants)

Pour finir, je vous partage de nombreux liens :

Cet article comporte de nombreuses photos et exemples, il est très instructif et clair :

TRAVAUX revue nov 2006 p. 53 https://www.fntp.fr/sites/default/files/content/publication/835_galeries_multirseaux.pdf

 

Autres liens : 

novembre 2023 à Montréal :

https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201811/14/01-5204254-un-tunnel-sous-la-rue-sainte-catherine-pour-limiter-les-chantiers-.php

Infociment Patrick Giraud

https://www.infociments.fr/sites/default/files/article/fichier/SB-OA-2012-5.pdf

 

https://www.infociments.fr/espaces-souterrains/les-galeries-multireseaux

 

Thèse sur les galeries multiréseaux écrite en 2005

https://pepite-depot.univ-lille.fr/LIBRE/Th_Num/2005/50376-2005-Legrand.pdf

 

Paris 13

https://cdn.paris.fr/paris/2019/07/24/eb9b894358c026859c548af0fda9e76b.pdf

 

Analyse valeur galeries multiréseaux-Canada CERIU

https://ceriu.qc.ca/system/files/rapport_analyse_de_la_valeur_gmr.pdf

 

CERIU projet pilote Montréal

https://ceriu.qc.ca/system/files/2018-03/C3.1_S.Boileau_JP.Bosse_.pdf

 

CERIU -RAPPORT DE LA MISSION TECHNIQUE

SUR LES GALERIES MULTIRÉSEAUX

EN FRANCE ET EN RÉPUBLIQUE TCHÈQUE

https://ceriu.qc.ca/system/files/rapportmissioneurope_2007.pdf

 

https://www.lajauneetlarouge.com/guide-pratique-des-galeries-multireseaux/

 

CNIT defense

https://souslesjupesdelametropole.wordpress.com/tag/galerie-technique/

 

65000 dommages aux réseaux par an en 2016

https://www.reseaux-et-canalisations.ineris.fr/gu-presentation/userfile?path=/fichiers/Guides_techniques/Fascicule2-Guidetechniquedestravaux-v2-2017-04-14.pdf

 

film contre les racines des arbres à Bagnolet, exemple d’espace pour les arbres qui se rétrécit

https://www.ville-bagnolet.fr/tl_files/actualites/2019/12-%20Decembre/Biens-vente/Ruisseau/Dic/RTE_Annexe_C_documents-joints_LS.pdf

 

Risques innondations en indre et loire favorables aux galeries multiréseaux exemple de Pragues, 90km de galeries, forées au tunnelier, et moins devastées que les surfaces lors de l’inondation de 2002

https://www.cepri.net/tl_files/Guides%20CEPRI/Guide%20reseau.pdf

 

https://fibre.wiki/index.php/Galeries_techniques

 

galeries techniques Charnat du 19e siecle  à Paris avec photos incroyables

https://www.loulexplo.fr/sous-terre/b%C3%A9ton/galerie-technique-charnat/

 

Tours, réglementation

https://www.tours-metropole.fr/sites/default/files/reglement_voirie_metropolitaine_web.pdf

 

Bordeau sous la Garonne 2020

https://www.solscope.fr/france-bordeaux-un-tunnel-souterrain-va-franchir-la-garonne-pour-traiter-les-eaux-usees,b13-559.htm?impression=1

 

 

Pourquoi faut-il garder les arbres de la Place des Promenades à Clamecy ?

clamecy-tilleuls

 

Parce qu’ils ont connu mon grand-père, qui me manque beaucoup. Il est né ici quand sa mère y était institutrice. Il y a fait ses premiers pas, confiant dans la vie. Il m’a appris à marcher entre la modernité et l’humilité de ne pas en faire trop. Il a été bucheron dans son Morvan d’origine, avant d’être ingénieur dans la sécurité des bâtiments. Les arbres sont un fil conducteur qui me relie à lui. Alors ces arbres !

 

 

Parce que les vieux arbres ont plus de qualités que les jeunes arbres, aujourd’hui mais aussi demain, répondant à un immense ensemble de besoins :

 

 

 

Ils ne coutent rien, ils sont là.

 

Il n’y a pas besoin d’attendre, ils sont là.

 

Ils peuvent tout nous apprendre ici, car ils sont là.

 

 

Nous avons besoin d’apprendre comment fonctionne notre dépendance à la nature, pour l’air, l’eau potable, la nourriture, un climat tempéré, et savez-vous que ça passe par une interaction entre les arbres et le sol ? Souhaitez-vous en savoir plus ?

 

Pour savoir où aller, nous avons besoin de spiritualité, à travers notre connexion aux grandeurs qui nous dépassent, et pas seulement avec des constructions humaines, (et divines pour certains) mais aussi par la nature qui soutient tout.

 

 

Les arbres sont nos meilleurs alliés pour atténuer les excès climatiques, et renverser l’appauvrissement biologique (et donc économique) et ils sont déjà là.

 

 

Ils sont adaptés.

Ils sont riches d’habitats pour un nombre phénoménal d’espèces : oiseaux, petits mammifères, insectes bénéfiques, champignons bénéfiques pour la santé de l’arbre et du sol.

Ils ont déjà développé l’immense réseau souterrain de racines conjugué aux mycéliums bénéfiques et toute la petite faune indispensable à la survie d’un espace vert (et des villes).

Et c’est sous nos yeux que nous pouvons le voir, et apprendre à tolérer les incertitudes de la nature.

 

 

Le risque représenté par les arbres est si infime qu’il n’entre dans aucune statistique (moins de 2 morts par an, alors que nous tolérons la voiture et ses milliers de morts, ou le mariage qui tue des centaines de femmes chaque année….) tolérons ceux dont c’est l’absence qui tue. Les arbres ne sont pas un problème, ils sont la solution. La municipalité a peur des risques liés aux arbres ? Ils doivent avoir peur surtout de leur absence, qui tue lors des pics de chaleurs et de tous les autres risques associés à leur manque : inondations, incendies, perte de biodiversité et sécheresse. Les élus doivent plutôt se soucier de la loi du 26 juillet 2023 obligeant à conserver tout le couvert arboré des villes.

 

 

Refusons de traiter le vivant comme un risque et une saleté, alors que nous apprenons tout juste que c’est le socle de la santé et de la richesse. Traitons bien ces arbres, symboles de la nature qui nous porte car plus âgés que nous. Sortons d’une vision hygiéniste et tout sécuritaire du 20ème siècle, passant tout à l’eau de javel et à la tronçonneuse et apprenons à composer avec le vivant et ses dynamiques…et ses piques.

 

 

Nous ne devons pas faire de sacrifices en se privant d’arbres matures comme si c’était le plus raisonnable pour le futur, en les remplaçant par des arbres plus sains et plus jeunes : les vieux arbres ont encore des centaines d’années devant eux, et ils sont les mieux armés pour tenir dans le temps et résister aux prochaines années les plus incertaines. D’ailleurs, l’arbre est le plus gros être vivant que nous côtoyons, et qui vit le plus longtemps. N’est ce pas extra-ordinaire ?

 

 

Les arbres se portent mieux en ambiance forestière, et leur nombre sur la place des Promenades est avantageux pour maintenir ce micro-climat.

 

 

Le besoin de changement et de modernité est facile sur les vieux arbres, il suffit de les abattre. Mais nous devons être plus intelligent que ça. Les conserver, c’est ce qui est moderne : tenir compte du vivant, en prendre soin, alliant pédagogie, plaisir en ville, futur et passé nous rendant vivants à chaque présent. Contrairement aux humains qui deviennent plus fragiles après 70 ans, les arbres ne font que commencer à être forts et concernant les tilleuls, pour des siècles !

 

 

Les tilleuls de la place ne sont pas très hauts, leurs tailles ont été aléatoires et ont occasionné des risques plus grands. Rien n’empêche de reprendre soin d’eux avec toutes les connaissances actuelles plus fines et pointues et en s’aidant de haubanage si besoin. De toute façon, sans arbres nous mourrons, et avec il y aura toujours quelques dégâts, imprévisibles, mais nous survivrons grâce à eux !

 

 

Je demande à ce que le projet soit révisé, cela coutera forcément moins cher, même si des études ont été réalisées pour rien. Je peux participer à réfléchir à un autre projet. Je demande que ces arbres soient parmi la grande vague des arbres anciens conservés. Ils ne seront ni les premiers ni les derniers, mais parmi l’ensemble des arbres qu’on laisse vivre une vie d’arbres parmi nous.

 

 

Lora Martin

 

paysagiste-arboriste

possibilité de mettre la municipalité en contact avec les meilleurs experts-arboristes

Plusieurs collectifs défendent ces arbres :

l’une d’elle a lancé une pétition :

https://agir.greenvoice.fr/petitions/sauvons-les-tilleuls-des-promenades?source=rawlink&utm_source=rawlink&share=9ea591a5-ee81-4474-9942-4d9fba4bd547

Association ASON

latana