Pas de plastique pour la renaturation du Corvol

https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/plastique-reserve-naturelle-corvol/241308

Il semble que nous ayons atteint un point de divergence, le SMYB devant s’assurer que le chemin (d’un kilomètre) soit accessible aux engins d’entretien du fond de l’étang en l’aménageant de façon forte avec du géotextile et des couches minérales, alors que nous sommes nombreux à trouver qu’il serrait mieux de laisser ce lieu sans plastique, puisque sa destination est la renaturation, et qu’aujourd’hui on commence à peine à comprendre que les microplastiques sont une nuisance grave. Ce que deviendra forcément un jour ce géotextile.

Puisqu’il n’y a pas d’utilité majeure, les engins d’entretien pouvant circuler sur des chemins forestier classiques, nous préférons maintenir notre demande de ne pas utiliser de plastiques dans ce projet. Quelques centaines de kilogrammes.

Il s’agit d’un exemple de mise en hiérarchie des risques et des solutions, ainsi que de leurs conséquences. Une occasion de se positionner à l’endroit, ou de se questionner. De faire moins, puisque c’est le chemin à prendre pour notre futur.

Les échanges ont été de bonne qualité, et plutôt que d’abandonner, nous souhaitons associer ceux qui ont déjà formulé cette demande de ne pas mettre de plastiques, et y joindre ceux que nous ne connaissons pas encore. Nous lançons alors une pétition, qui sera l’occasion de rencontrer un maximum de personnes sur ces sujets. Peut-être un café un dimanche à 14h30 sur la place ?

Le premier article sur ce sujet est ici, notre intérêt pour que ce lieu soit dédié au sauvage est et

27 février 2025 : aux 22 interlocuteurs du projet du Corvol, dont le SMYB et ACTIERRA

Bonjour à tous,

nous demandons que le chemin le long de l’ex étang du Corvol côté forêt, soit traité sans plastique, le plus légèrement possible, selon son usage réel (au maximum du débardage, c’est à dire sans traitement du tout, piste naturelle, simplement débroussaillée avant usage d’après l’ONF et le CNPF), et donc sans film de géotextile et en évitant trop de compactage et de matériaux extérieurs.

Le film de géotextile est du plastique qui émane des composants polluants pour la biodiversité et les rivières, et qui se désagrège avec le temps en microparticules.

Nous présentons nos arguments dans un article sur le site latana.org accompagné d’une vidéo

Le deuxième point est une  dernière tentative de faire changer un petit point : le film de géotextile sur le chemin forestier.

Peut-on mettre du microplastique dans un espace naturel ?

Nos arguments sont : 

  • Son utilisation principale est la durée du chantier : c’est à ce moment-là que les engins les plus gros circuleront, les plus lourds et les plus larges. (l’usage forestier est minime sur cette pente, la moins productive de la commune, identifiée comme telle par l’ONF dans son document d’aménagement, mais aussi dans la pratique réelle. Le plateau en hauteur a ses propres circulations sur le plateau-même qui vont vers les zones de chargement au sud).
  • La protection apportée par le géotextile servirait pour maintenir dans la durée un bon état du chemin, or il y aura moins de besoin à l’avenir, pas aussi grand que le géotextile le garantit et surtout le géotextile sera perforé par la présence de taupes, de racines. C’est inévitable et ce n’est pas dommage.
  • Lorsque le géotextile sera mis à nu ou sera découpé par les racines, les pierres, les animaux, le gel, le vent, etc, il sera émietté dans la nature, et une nature dédiée à l’écologie.
  • Les racines sont ce qui préserve les sols et les terres en place et le géotextile retardera leur installation.
  • C’est une occasion d’adapter un chantier aux enjeux écologiques et de sortir d’habitudes toutes tracées.

Nous pensons qu’il est important d’intégrer au maximum les bonnes interventions les unes dans les autres, d’imbriquer les bienfaits d’interventions humaines à visée de durabilité de notre société dans la nature, sans mettre de côté certains points, car il n’existe pas de luxe pour mettre de côté nos déchets. Nous devons tout rendre durable/recyclable, en tout cas vertueux. Partout où c’est possible. Et le rendre possible là où c’est impossible. Le géotextile est un déchet dommageable impossible à éliminer. Il ne faut pas l’installer. Il n’est pas nécessaire ici.

Évidemment, cette demande concerne un géotextile que nous supposons synthétique.