Réserve de l’Étang du Corvol

En Janvier 2024, la situation de l’Etang du Corvol était bloquée : pas de financements ni pour le conserver, ni pour l’aménager. Nous avons alors proposé à la Maire et son premier adjoint de l’acheter pour en faire une réserve. Ne rien faire nous semblait une sortie possible en laissant la nature tranquille. Ils nous ont conseillé de prendre rendez-vous avec le Syndicat Mixte Yonne Beuvron (SMYB), qui avait la gestion de l’étang, mais aussi qui venait d’en obtenir la propriété. En février 2024, le SMYB obtint un financement de 320 000 euros de la part de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie (et 10% par le SMYB lui-même).

C’est Priscillia Pinaud, ingénieure chargée des zones humides du SMYB qui nous a reçus à Clamecy et nous a expliqué en détail la situation. Nous avons pu consulter les nombreux documents qui arrêtaient administrativement et juridiquement la situation de l’étang, sa gestion et sa propriété.

J’avais préparé un document sur notre projet, où le contexte est largement abordé. J’ai modifié quelques points devenus obsolètes. Priscilla Pinaud m’a apporté de nombreuses corrections et compléments que je n’ai pas encore ajoutés, ainsi que les compléments d’habitants.

https://docs.google.com/document/d/1YIg5o3aOX7WVSAIdrTogAdbtSrHGeLBtu9fDr5liP9M/edit?usp=sharing

Afin de partager les informations sur l’étang du Corvol, je crée cet article que je complèterai au fur et à mesure.

L’association Village-Villages relayera les informations, grâce à Mireille Hanon, son bulletin et ses bons contacts. La mairie organise avec notre association une rencontre entre habitant le 9 avril en préparation de la première rencontre avec le bureau d’étude fin avril.

L’étang ne sera pas conservé par le SMYB, qui a proposé de le donner à Chevannes-Changy et à la Communauté de Commune qui ont refusé (à ce moment là, en décembre 2023, les financements n’étaient pas là et les obligations des uns et des autres n’étaient pas clarifiées). Le SMYB en conservera la gestion durant 10 ans, et une convention sera établie entre le futur propriétaire, un garant écologique (le Conservatoire d’Espaces Naturels de Bourgogne) et le SMYB. Une Obligation Réelle Environnementale (ORE) ancrera le projet sur un temps assez long (30 à 99 ans en général)

Le 14 mars 2024, le bureau d’étude ACTIERRA a été retenu. Le 25 mars, le SMYB nous en a informé. Le montant de l’étude et de la maitrise d’œuvre est de 84 048 euros TTC, financés à 90% par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie et à 10% parle SMYB (8404,80 euros).

Les premières investigations débuteront fin mars 2024, les travaux seront terminés avant fin 2024 et devraient durer 5 semaines environ. La vidéo de l’aménagement de la Sainte-Eugénie à Varzy, selon une étude d’Actierra, permet d’appréhender les travaux sur le Corvol. Le SMYB nous informe qu’une réunion de lancement sera prévue prochainement où nous sommes conviés.

Nos préoccupations à Latana sont de tenir compte de la présence de la faune et de la flore, particulièrement de la cigogne noire, mais aussi les grandes aigrettes, les martins-pêcheurs, et des arbres déjà présents, surtout les plus grands. Nous sommes aussi sensibles aux impacts sur le sol et la vie qu’il contient.

Les travaux serraient au mieux à prévoir après le 30 aout afin de ne pas entraver les nidifications présentes mais aussi futures. Ces recommandations ont été recueillies auprès des ornithologistes dont les responsables du groupe national « Cigogne noire ». Ils préconisent de s’appuyer sur les interdictions de couper des arbres et haies entre le 16 mars et le 15 aout.

Priscillia Pinaud nous a expliqué que le cours de la rivière pourrait être amélioré sur le premier tiers où il est rectiligne. Il y est bordé d’arbres où nous voyons souvent le martin-pêcheur.

Les deux tiers suivants ont pris naturellement un tracé intéressant pour les propriétés hydrologiques que le SMYB souhaite favoriser. Le SMYB s’intéresse aussi à protéger les abords du Canard dans les parcelles agricoles en aval et en amont, remettre le Canard dans son lit d’origine à La Noue et permettre la circulation des sédiments et des poissons au niveau du moulin de Changy, ce qui amènera le SMYB à rencontrer les différents propriétaires pour voir s’ils sont volontaires.

En parallèle, nous essayons de comprendre les raisons des abatages d’arbres autour de l’étang, notamment celui des 17 grandes aigrettes. En supprimant cet arbre, on les a fait fuir pour une grande partie, on en voit à nouveau deux ou trois cet hivers. La Caisse des dépôts et consignations a procédé à un abattage et mise en plaquette sur 5 à 8 mètres tout le long de la route, suivi par le propriétaire d’une parcelle vers les ponts de l’Arthel et le Beuvron. Ce sont des actions radicales sur des êtres vivants qui avaient mis des décennies à atteindre ce développement alors anéanti. Les demandes de sécurisation des abords ne pouvant peut-être pas être financés autrement par les propriétaires que par des abattages (une analyse précise des arbres à risque et leur élagage étant extrêmement couteux, plusieurs milliers d’euros, nombreux sont ceux qui choisissent l’abattage). Ce point est l’objet d’une enquête journalistique de notre part pour comprendre. Le danger que représente les arbres est extrêmement surestimé, et les impacts de leur abattage largement sous estimé.

Afin de mieux comprendre les enjeux, nous avons suivi plusieurs formations en lien avec ce sujet (MOOC rivières, MOOC sol et climat) et aimerions partager ce que nous avons compris. Nous proposons une réunion préparatoire le mardi 9 avril de 19h à 20h afin de présenter ces points relatés ici en direct et que les personnes susceptibles de s’intéresser au sujet soient informées dès le début.